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Dr. Houria Ouazzani

Dr. Houria Ouazzani Présidente Centre Mohamed Hassan Ouazzani Pour la Démocratie et le Développement Humain

Mesdames, Messieurs, Chers Professeurs, Chers Amis

Au nom du CENTRE MOHAMED HASSAN OUAZZANI POUR LA DÉMOCRATIE ET LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en ouverture du colloque de ce jour. Tout d’abord, je tiens à vous dire que par rapport à la pratique de nos réunions, celle proposée aujourd’hui représente une innovation prometteuse, grâce à un partenariat convenu avec la Fondation Abdelhadi Boutaleb. C’est au cours d’une amicale rencontre avec son fondateur, Majid Boutaleb, fils de Abdelhadi Boutaleb que l’idée d’un colloque conjoint a été concrétisé.

Abdelhadi Boutaleb a été un compagnon distingué et talentueux de mon vénéré père, Mohamed Bel Hassan Ouazzani, et cela durant les années cruciales de la lutte pour l’indépendance entre 1946, fin de l’exil de mon père pendant presque 10 ans, et 1958.

Le titre proposé MOHAMED HASSAN OUAZZANI – ABDELHADI BOUTALEB : COMBATS PAR LA PLUME POUR L’INDEPENDANCE ET LA DEMOCRATIE AU MAROC et l’argumentaire qui l’explicite ont été choisis en commun. Si Mohamed Bel Hassan Ouazzani incarne le maître à penser de toute une génération de jeunes militants, leur insufflant le sens d’un dévouement à la patrie, à la liberté et à la démocratie, Abdelhadi Boutaleb s’est en effet engagé avec force dans l’accomplissement de cet ambitieux combat du zaïm.

 Disposant d’une qualité oratoire remarquable, Abdelhadi Boutaleb s’est adonné à exprimer dans des écrits, articles de journaux et de revues, les analyses de situation, les projets révolutionnaires proposés par Mohamed Bel Hassan Ouazzani d’une « démocratie authentique » pour un Nouveau Maroc moderne et démocratique. Membre du Comité politique du Parti Démocrate de l’Indépendance (PDI), il en était un des membres actifs qui apportait une contribution à la diffusion des projets et des engagements proposés par le PDI. D’où sa participation au « combat par la plume » qui a été la marque de fabrique du Parti créé par Mohamed Bel Hassan Ouazzani. C’est l’argumentation, la persuasion par la parole et non le recours à la violence qui étaient le mode opératoire de la lutte pour l’indépendance proposé aux patriotes engagés et à l’opinion extérieure.

Je tiens donc à remercier très chaleureusement notre ami, Majid Boutaleb, pour cette première action de collaboration, visant à offrir une lecture actuelle des idées et des actions de ces deux grandes plumes. Selon le célèbre adage, les idées ne meurent pas ! D’où notre ambition en nous référant aux écrits de nos deux auteurs, de nourrir les débats actuels sur les orientations de notre pays et de stimuler les aspirations de nos compatriotes à leur propre développement humain comme l’appelait de ses vœux Mohamed bel Hassan Ouazzani quand il les interpellait avec vigueur : « Votre avenir est entre vos mains !»

Son parti, le PDI n’avait-il pas pour mission d’être « à l’avant-garde de la Nation pour la marche en avant ferme et résolue sur le chemin de la culture et de la renaissance et sur le chemin de la renaissance intellectuelle, sociale et économique ». (Citation dans Entretiens avec mon père d’Izarab Ouazzani, p.23)

Pour animer le thème proposé, quatre experts reconnus de l’histoire du mouvement national marocain et du rôle de la presse dans la lutte pour l’indépendance et pour un projet d’une « démocratique authentique » ont accepté de nous apporter leur regard et leur appréciation sur les écrits de nos deux grands auteurs.

 Je tiens particulièrement à les remercier pour leur disponibilité à contribuer une nouvelle fois à nos débats. En effet,

Mohamed Maarouf Dafali, Professeur d’histoire à l’Université Hassan II de Casablanca, éminent spécialiste de la pensée et de l’action de Mohamed Bel Hassan Ouazzani, est intervenu à plusieurs reprises ici et ailleurs pour exposer le résultat de ses intenses recherches.

Driss Makboul, Professeur et Directeur du Centre Ibn Ghazi des recherches et des études stratégiques, à Meknès, apporte des éclairages sur divers aspects des enjeux actuels aussi bien historiques que philosophiques par ses publications et ses interventions sur les réseaux sociaux. Rappelons qu’il est intervenu pour nous entretenir de la pensée de Mohamed Bel Hassan Ouazzani lors de notre dernier colloque, le 1er octobre dernier.

Mohamed Chiker, Docteur et chercheur en Sciences politiques, est un commentateur averti des enjeux actuels dans divers medias ; il est aussi intervenu à plusieurs reprises dans nos conférences, y compris dans les visio-conférences que le Centre Mohamed Hassan Ouazzani a organisées entre 2020 et 2022.

Antoine Fleury, Historien des relations internationales, Prof. émérite de l’Université de Genève, est un grand passionné de l’histoire du Maroc ; il a eu le privilège de côtoyer mon père durant les dernières années de sa vie, notamment au moment où il écrivait ses Mémoires « Hayet wa Jihad » ; il a collaboré très étroitement avec mon frère, le très regretté Izarab dans la publication des œuvres de son père, en une trentaine de livres, désormais tous accessibles en ligne sur notre site web.

Je tiens encore une fois à remercier tous les intervenants et les participants au nom de notre Centre, créé en hommage à mon très cher père, pour qu’il soit un lieu d’échanges, ouvert à aborder les grandes questions d’histoire et de notre société actuelle confrontée aux grands défis du devenir humain.

Pour ma part, permettez- moi de vous livrer un souvenir profondément inscrit dans ma mémoire. Je vois encore mon très cher père, assis à son bureau, concentré à écrire sur une page blanche pendant un certain moment, puis s’emparer de cette page pour la déchirer et  la jeter dans la poubelle à proximité, déjà bien remplie de papier. A l’école et parfois en dehors, lorsqu’on me demandait la fonction ou la profession de mon père, je répondais qu’il passait ses journées à écrire sur des pages, à les déchirer et ensuite à les jeter dans la poubelle !

C’est dire que son combat par la plume était aussi un combat à l’intérieur de lui-même !

Permettez-moi d’ajouter un autre témoignage. Lors de la tentative de coup d’Etat à Skhirat, en juillet 1971, mon père a eu sa main droite arrachée. Le Prince Moulay Abdallah, légèrement blessé et hospitalisé, ayant appris que Mohamed Bel Hassan Ouazzani était en traitement dans le même hôpital, lui a rendu visite. Selon le récit du Prince Moulay Hicham, dans son ouvrage « Journal d’un Prince », il écrit que son père aurait rapporté à sa mère, la Princesse Lamia Solh, que Mohamed Bel Hassan Ouazzani lui a paru très déprimé. La Princesse lui aurait rétorqué : « vous n’avez rien compris à Mohamed Bel Hassan Ouazzani, il n’est pas déprimé à cause de sa blessure, mais surtout du fait qu’il ne pourra plus écrire. C’est cela qui compte pour lui »…

Or, à peine sorti de l’hôpital, très affaibli dans sa santé, il s’est exercé avec un acharnement héroïque à écrire avec sa main gauche. Il put ainsi poursuivre la rédaction de ses mémoires, de sa correspondance et de ses projets politiques. Avec une habileté rare, il réussit à se soigner en toute indépendance ; se servant de sa main gauche, il manipulait avec une impressionnante dextérité les lentilles de contact prescrites après son opération de la cataracte.

Je tenais à vous faire part de ce témoignage qui illustre le grand combattant par la plume que fut mon père.

Dois-je vous indiquer que selon nos pratiques, à l’issue des exposés et des échanges entre les conférenciers, tous les participants sont invités à prendre part au débat.

Je tiens aussi à signaler que les exposés et le débat sont enregistrés et seront prochainement disponibles sur notre site ainsi que sur Youtube. C’est la raison pour laquelle il est important que les intervenants annoncent leur identité (nom et titre ou fonction) pour que les auditeurs puissent mieux saisir les interventions..Toutes nos précédentes conférences en présentiel et en virtuel sont accessibles sur notre site internet ainsi que sur You Tube et Facebook. Enfin, j’adresse mes vifs remerciements à Mlle Maha Stelate, pour son dévouement et pour son perfectionnisme dans l’organisation de nos conférences et colloques.Je suis convaincue que vous découvrirez des aspects méconnus de nos deux personnages qui ont marqué l’histoire.

Avant de passer la parole au professeur Dafali pour présider la séance et présenter son propre exposé, j’ai le plaisir d’inviter Monsieur Majid Boutaleb de bien vouloir prononcer son message de bienvenue.

………………………………..

Telegraaf Mensheid Correspondentie A.FAKIR IDRISSI
Telegraaf-Mensheid Pers……………. Nederlland Press / aasiassa G
° Indépendant – Politique Général °Econnomique – Culturel – Dossier de Presse : 14 – 86 – Dépôt Légal : 35 – 88 –Code Internationnal ° 11138998
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