Sénégal
Les petits agriculteurs sont les principaux producteurs alimentaires du monde et ils produisent 60 à 80% des denrées alimentaires dans les pays en développement. À mesure que croît la population mondiale, on leur demande sans cesse d’améliorer leur productivité et d’assurer la sécurité alimentaire, notamment des ruraux pauvres
Mais plusieurs facteurs rendent leur tâche de plus en plus difficile: la variabilité climatique et les changements climatiques, la pénurie d’eau et la dégradation des terres, ainsi que des pertes après récolte importantes
Amélioration des sols, gestion des parasites
Pour que les petits agriculteurs puissent continuer à nourrir le monde, il importe de leur permettre d’accéder à diverses techniques agricoles
Les projets appuyés par le FIDA aident les agriculteurs à accroître leurs rendements grâce à l’amélioration de la qualité des sols et de la gestion des parasites, à l’utilisation des engrais, à l’accès à des semences de qualité et à l’adoption de meilleures pratiques agricoles
Nos projets aident les agriculteurs à accéder aux marchés des intrants et des produits, ainsi qu’aux services financiers ruraux qui leur permettent d’investir dans leurs activités agricoles
Ils renforcent également les capacités institutionnelles des organisations paysannes de sorte qu’elles puissent répondre aux besoins de leurs membres, et veillent à assurer une bonne gestion des ressources naturelles et une croissance durable
Produire plus de nourriture et créer de nouvelles perspectives
Notre approche de l’agriculture prend en compte le contexte dans lequel elle est mise en œuvre. Nous nous attachons à créer, à divers niveaux avec les différents moyens disponibles, des perspectives pour les agriculteurs, hommes et femmes
Nous soutenons par ailleurs le nombre croissant de jeunes ruraux qui se retrouvent souvent exclus du secteur agricole et qui cherchent d’autres sources de revenus
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Le défi à relever
Une part importante de la nourriture produite dans les pays en développement est perdue tout au long de la chaîne d’approvisionnement, avant même d’arriver sur le marché. Cette situation concerne tous les produits agricoles: fruits et légumes, céréales et légumineuses, viande et produits laitiers, poisson ou produits d’origine animale
Ces pertes alimentaires ont des retombées négatives sur les moyens d’existence, la nutrition et la sécurité alimentaire de millions de petits exploitants agricoles. Si l’on prend aussi en considération le gaspillage des ressources utilisées pour produire cette nourriture perdue, le coût économique et environnemental lié à cette perte est également très élevé
La réduction des pertes alimentaires offre une possibilité évidente d’améliorer la sécurité alimentaire mondiale sans faire peser une pression supplémentaire sur l’environnement
Women drying rice in Pach Bibi. Joypur Haat
La solution
Les programmes du FIDA apportent depuis longtemps un appui à la réduction des pertes alimentaires dans les pays en développement. Entre 2013 et 2016, le FIDA a consacré 433 millions d’USD, soit 12% du total des prêts décaissés, aux infrastructures et équipements après récolte sur les exploitations et hors des exploitations, ainsi qu’au renforcement des capacités des parties prenantes sur l’ensemble des filières. Ces investissements, associés aux interventions sur les filières pour améliorer l’accès aux marchés et l’accès à la finance rurale, sont essentiels pour permettre aux petits exploitants agricoles de réduire leurs pertes
Le FIDA a également établi des partenariats avec divers donateurs pour reproduire à plus grande échelle son action et son impact sur la réduction des pertes alimentaires, en mettant fortement l’accent sur la recherche et l’innovation. Ces partenariats ont été financés par le Ministère britannique du développement international, le Gouvernement irlandais, la Direction suisse du développement et de la coopération et la Fondation Rockefeller, et ont profité de la collaboration avec d’autres institutions des Nations Unies ayant leur siège à Rome. D’autres organismes sont intervenus en partenariat avec le FIDA et les États membres dans le cadre de programmes d’investissement visant à améliorer les infrastructures axées sur la réduction des pertes alimentaires.
En appliquant la méthode élaborée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture pour évaluer les pertes alimentaires, le FIDA et ses partenaires ont déterminé les points essentiels de perte le long des filières de produits, et généré des savoirs sur les points où réduire les pertes alimentaires et sur les moyens à mettre en œuvre. Les recherches ont été notamment porté sur diverses filières de produits au Malawi, en Éthiopie, au Timor-Leste, en Ouganda, au Burkina Faso et en République démocratique du Congo. Grâce à un partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Programme alimentaire mondial, financé par Direction suisse du développement et de la coopération, le FIDA a par ailleurs contribué à la constitution d’une plateforme mondiale de partage des savoirs sur le web, la Communauté de Praticiens sur la réduction des pertes alimentaires